Fiche technique:
N° de l'article : MOC TER AGC
Nb de Pièces : 1500
Année d'introduction : 2011
Notice : Indisponible



Un peu plus d'un an après la présentation de mon premier MOC ferroviaire, le TER 7300 , je vous présente ma nouvelle réalisation, le TER AGC (Autorail Grande Capacité). Ce nouveau MOC marque une profonde différence avec ma précédente construction, car il s'agit ici d'une conception intégralement personnelle. Mais avant de vous en parler en détail, voici un peu d'histoire sur ce train.

L'autorail grande capacité, souvent abrégé en AGC, est une rame indéformable construite par Bombardier à Crespin, et circulant en France. Suivant les modèles, l'AGC est à motorisation électrique, diesel, ou bimode.
La série comprend plusieurs déclinaisons :
  • le X 76500 : version thermique diesel-électrique (automoteur), aussi dénommée XGC
  • la Z 27500 : version électrique (automotrice) bicourant 1500 V continu et 25 kV 50 Hz alternatif, aussi dénommée ZGC
  • le B 81500 : version bimode, c’est-à-dire à motorisations thermique et électrique mono-courant 1500 V continu, aussi dénommé BGC
  • le B 82500 : version bimode, comme le B 81500, à motorisations thermique et électrique bicourant 1500 V continu et 25 kV 50 Hz alternatif, en version 4 caisses seulement, aussi dénommé BBGC ou BiBi.
(Source : Wikipédia.)

Après le montage du TER 73500, j'ai très vite eu l'envie de construire un nouveau modèle de TER. La gamme existante étant large, un petit tour dans les gares m'a permis de faire rapidement un choix : ce sera un AGC. Plusieurs raisons à cette décision, mais deux en particulier : le design, et le système de rame articulée (quand deux voitures prennent appui sur le même boggie, comme le TGV par exemple).
Seulement voilà, dans ma ville, point d'AGC ! Je dois me rabattre sur des plus grosses agglomérations (Tours, Marseille lors d'un déplacement, ...) pour pouvoir trouver du matériel, et les prendre en photos sous tous les angles. Petite anecdote, personne, du chef de quai au chef de gare ne sait ce qu'est un AGC ! Et pour cause, ils ne parlent que de "B81500", "X76500", etc... ! A Marseille notamment, le conducteur m'a même permis de monter en cabine (pendant sa pause déjeuner) et m'a très bien renseigné sur les différentes versions existantes sur le réseau, ainsi que le fonctionnement du bimode.
Tout comme pour le précédent train, j'ai opté pour un logiciel de modélisation pour l'étude de conception. Mais cette fois, j'ai utilisé "Lego Digital Designer 4" (LDD) en raison notamment d'une contrainte importante : avoir recours au maximum au Pick a Brick (PAB) de Lego plutôt que de devoir utiliser des fournisseurs alternatifs (comme BrickLink) qui peuvent saler la note. Néanmoins, certaines pièces sont impossible à trouver sur le PAB, et il faut user de patience et trouver le meilleurs fournisseur. Il faut aussi ne pas hésiter à revoir des points de structure pour minimiser les frais, améliorer des détails, et renforcer des zones qui pourraient sembler fragile.
L'étude, qui a commencé en février 2011, a pris plusieurs mois (sur du temps libre). L'exposition à Parigné en mai 2011 m'a permis de faire rouler pour la première fois le TER 73500 en conditions "réelles", et j'ai pu voir les contraintes liées à ce type de réalisation. Mais aussi, l'enthousiasme des personnes présentes face à un modèle existant reproduit en Lego, ce qui m'a encouragé à persévérer. En aout 2011, l'approche de l'exposition de Cholet (fin octobre) a mis fin à cette étude virtuelle. Il était temps de commander les pièces, et de voir, une fois construit, ce qui aurait besoin de modification, ou d'amélioration. A ce moment, les deux seules inquiétudes portaient sur la flexibilité entre les rames, et si les virages (très serrés chez Lego) n'allaient pas coincer (malgré des essais prometteurs sur une ligne improvisée).

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Trois commandes en ligne (deux sur BrickLink, entre autre pour les pièces de toit), un don précieux de la part d'un ami d'exposition (Merci Jean-Marc), et la déconstruction complète de la voiture 10015 pour y récupérer les portes vertes (introuvables, ou à prix d'or), et me voici avec environ 1500 pièces à assembler ! Le logiciel LDD permet de générer une notice à partir de sa construction virtuelle. Seulement voilà, ce n'est pas vraiment au point pour de telles structures, et il n'était pas rare de "sauter" d'un groupe d'élément à un autre, sans aucune relation entre eux (du moins un début). Pour "jouer le jeu", j'ai suivi scrupuleusement les instructions, et je peux vous dire que même si c'était ma réalisation, je me suis perdu et je n'ai pas reconnu mon procédé de construction !

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Ce TER est donc une version "3 caisses", deux motrices et une voiture centrale plus courte. L'ensemble une fois terminé mesure environ 1m15 de long (Fig 1) ! Les autocollants ont été réalisés sur un simple logiciel de dessin puis imprimés sur une imprimante jet d'encre avec une importante résolution pour améliorer sensiblement le rendu (Fig 2).
Comme il est de coutume avec les TER Bombardier, il y a deux cabines de conducteur, permettant de faire fonctionner le train dans les deux sens sans avoir à effectuer des manoeuvres de retournement de la locomotive (Fig 3, 4). Sur ma représentation, le poste de conduite est accessible en soulevant la verrière avant (Fig 3, 13). Au passage, on notera l'immatriculation 81500 qui est l'appellation pour la version bimode (motorisation thermique et électrique).
Par rapport à la réalité, j'ai pris une légère liberté, et uniquement pour une question de coûts, en changeant la couleur des grilles sur le toit. De gris foncées, elles sont donc devenues jaunes (Fig 6). Au premier abord, ce n'est évidemment pas choquant (Fig 5), et lors de sa présentation au public en exposition, personne n'a trouvé à redire ! Concernant les portes, il existe plusieurs versions selon le pelliculage. Ainsi, pendant quelques vacances du côté de Toulouse, j'ai pu voir circuler ce TER avec des portes jaunes. Dans la région Centre, les portes sont de la même couleur que la caisse. Il semble qu'il existe aussi du rouge (région Paca). Pour ma part, j'ai opté pour du vert (Fig 7) ! Deux raisons à ce choix, la difficulté à trouver des portes grises à moindre coût (environ 10 euros par portes sur bricklink !), mais surtout parce que j'en avais en stock !
Notez un détail important dans la conception de ce TER : la dissymétrie. C'est quelque chose qui n'est, à première vue, pas prise en compte quand on monte dans un TER AGC. On ne s'aperçoit pas forcément de ce détail, mais pourtant, le côté droit et le côté gauche sont bien différents (Fig 7, 8) ! La raison en est simple, dans la voiture motrice, il y a des toilettes placées du côté droit, contre la paroi, comme vous pouvez le voir quand on retire le toit (Fig 10), ce qui "retire" un pan de vitre.
A ce propos, tout comme mon modèle précédent, j'ai fait en sorte que toute la toiture soit amovible (Fig 10, 17). Certes, c'est juste un détail, mais c'est toujours très pratique pour placer ses passagers, ou montrer l'aménagement. Ce dernier est assez dépouillé en somme. L'avant de la locomotive se constitue de places en carré (première classe) (Fig 12), tandis qu'à l'arrière, le passager aura accès à deux places en banquette (Fig 11). Des emplacements pour les bagages sont situés de part et d'autre (Fig 11, 12).
La voiture centrale est celle qui supporte le pantographe ainsi qu'une grande partie des liaisons électriques (Fig 14, 15). Comme mentionné sur la porte, ce véhicule est exclusivement de seconde classe (Fig 16). Mais les places sont placées en carré (Fig 18). Ce compartiment ne possède pas de toilettes, ce qui explique la totale symétrie cette fois-ci. De la même façon, des emplacements pour les bagages sont situés aux extrémités du véhicule (Fig 19).
Je n'ai eu que très peu de modifications à effectuer concernant la structure même du train. Les seuls éléments que j'ai du revoir ont été les boggies constituant la rame indéformable (Fig 20). A l'origine, je n'avais prévu qu'un tenon d'espace entre les soufflets, mais il s'est avéré pendant l'exposition de Cholet que ce choix n'était pas des plus simple dans les virages quand les rails ne sont pas parfaitement posés à plat ! J'ai donc revu et repensé leur position, mais également la hauteur des fixations. Les rames tiennent donc uniquement grâce à la petite pièce technics rouge (Fig 9, 21) ! Dans cette configuration, le train accepte donc une légère modification de son assiette en cas de voie déformée, et les modules ne se détachent plus en cas de frottement entre eux.
Pour conclure à ce très long article, je suis très satisfait de cette première réalisation totalement personnelle (MOC), et je suis vraiment heureux d'avoir pu le faire rouler en exposition (Cholet). Et même si certains (jeunes) spectateurs l'ont confondus avec un TGV (un seul m'a glissé "très beau TER AGC !"), j'ai pris autant de plaisir à le concevoir qu'à le présenter ! Si tout se passe bien, il sera présent cette année à l'exposition de Parigné l'Evêque (Briqu'Expo 2012) ainsi qu'au 13e Salon du Train Miniature d'Orléans. Je vous y donne donc rendez-vous !

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